
Femme fatale, séductrice légendaire, amoureuse au destin tragique, plus de 2000 ans après sa mort la dernière reine d’Égypte continuer d’enflammer les imaginations.
Pourtant, loin de l’image d’Épinal véhiculée par Elizabeth Taylor avec son fard à paupières bleu électrique et ses somptueuses perruques, la véritable Cléopâtre est avant tout une habile politicienne, douée d’une intelligence peu commune. Femme audacieuse, elle s’impose sur le devant de la scène politique internationale en tenant tête à la toute-puissante Rome.
Les Ptolémée, une joyeuse famille

La dynastie ptolémaïque, à laquelle appartient Cléopâtre, brille par son histoire tumultueuse. Ptolémée Ier, fondateur de la dynastie, est originaire de Macédoine. Compagnon d’armes d’Alexandre le Grand, il est l’un de ses plus fidèles amis. Roi d’Égypte en 305 avant Jésus-Christ, il déplace la capitale de son royaume à Alexandrie où il fait bâtir deux des plus grandes merveilles du monde antique : le phare et la bibliothèque.
Pour affirmer leur pouvoir, les Ptolémée s’approprient les us et coutumes des anciens pharaons. Ainsi, à l’image d’Isis et Osiris, plusieurs d’entre eux prennent leur sœur pour épouse, un moyen de montrer au peuple qu’ils sont à l’image des dieux. Ce système permet en théorie de conserver une certaine harmonie au sein de la famille. En théorie seulement, car en pratique l’histoire des Ptolémée, c’est surtout une histoire de « petits meurtres en famille. » Infanticides, parricides, empoisonnements, usurpations… il règne une ambiance de fête dans cette joyeuse famille.

La palme de la bienveillance revient sans conteste à Ptolémée VIII, l’arrière grand-père de Cléopâtre. Un bien sympathique personnage qui a deux épouses : sa sœur, déjà veuve de leur frère, mais également sa nièce (qui est donc la fille de sa sœur et son frère). Il fait tuer son neveu Ptolémée VII (le fils de sa sœur/épouse et son frère) probablement le soir même de son mariage. Mais sa sœur/épouse ne l’apprécie guère. L’ingrate complote constamment contre lui. Ptolémée VIII doit fuir. Pour se venger, il décide de faire tuer le fils de douze ans qu’il a eu avec elle, avant de lui envoyer sa dépouille à la manière d’un meuble Ikea, morceau par morceau.
Ptolémée VIII meurt. Ptolémée X, le fils qu’il a eu avec sa nièce/épouse, est quant à lui renversé par sa propre mère. Pour se venger, le vilain rejeton la fait assassiner. À sa mort, c’est Ptolémée XI qui prend le pouvoir. Il épouse la veuve de son père (non, pas sa mère mais sa belle-mère) et la tue. Il meurt lui-même égorgé.
Une jeunesse à Alexandrie

Ptolémée XII, le père de Cléopâtre, hérite du trône à une période où Rome est en pleine politique impérialiste. Les uns après les autres, les royaumes du pourtour méditerranéen tombent sous la domination de l’aigle romain. Pour conserver son indépendance face à cette menace, le pharaon choisit la voie de la diplomatie, autrement dit il verse d’énormes pots-de-vin à Rome.
De sa première épouse, il a une fille : Bérénice, sa seule enfant légitime. Il aura trois autres enfants d’une autre femme, peut-être une seconde épouse ou une concubine, dont on ignore l’identité : Cléopâtre (née vers -69), Arsinoé (née en -68 ou -67), Ptolémée (né vers -61) et… Ptolémée (né vers -59).
En -58, Ptolémée ne lève pas le petit doigt quand son frère, alors roi de Chypre, voit son royaume envahi par les légions romaines. Cette absence de réaction scandalise le peuple d’Alexandrie qui le chasse du trône. Ptolémée doit fuir. Sa fille Bérénice orchestre un coup d’état et prend alors le pouvoir. Peu désireuse de le partager avec son époux, elle le fait assassiner. Mais le papa n’est pas du genre à renoncer. Il verse des sommes exorbitantes à Rome et, avec l’aide du gouverneur romain de Syrie, revient en Égypte pour récupérer son trône. Sa rebelle de fille est exécutée, ainsi que tous ses partisans.
Cléopâtre, qui est restée fidèle à son père, devient son héritière. L’adolescente est une jeune fille curieuse, douée d’une intelligence peu commune. Avide de savoir, elle bénéficie d’une éducation raffinée. Elle maitrise l’arithmétique, écrit de la poésie et parle cinq langues, dont l’égyptien (elle est d’ailleurs la seule de sa dynastie à avoir fait l’effort d’apprendre la langue de son peuple !). Destinée à succéder à son père, elle le représente parfois lors de cérémonies officielles et il n’hésite pas à l’impliquer dans les grandes décisions de l’État. Cléopâtre choisit le surnom philopactor, « celui qui aime sa patrie ». Vive d’esprit, elle a très vite compris que pour gouverner, elle devra compter sur le soutien de son peuple.

Physiquement, il est difficile de savoir avec exactitude à quoi Cléopâtre ressemblait. Selon Plutarque :
« On dit que sa beauté en elle-même n’était pas incomparable ni susceptible d’émerveiller ceux qui la voyaient ; mais converser avec elle avait un charme irrésistible et l’aspect de sa personne, joint à sa conversation séduisante et à la Grâce naturelle répandue dans ses paroles, portait en soi une sorte d’aiguillon. Quand elle parlait, le son même de sa voix donnait du plaisir. Sa langue était comme un instrument à plusieurs cordes dont elle jouait aisément dans le dialecte qu’elle voulait. »
Cette description est cependant à prendre avec précaution, Plutarque ayant vécu près d’un siècle après la reine.
L’une des rares représentations qui soit arrivée jusqu’à nous est un buste qui nous dévoile le visage d’une femme aux yeux en amande, aux lèvres pulpeuses et possédant le nez busqué des Ptolémée.
Cléopâtre était-elle belle ? Peut-être. Charismatique ? Sans nul doute.
Ptolémée XII rend son dernier souffle en -51. Dans son testament, il lègue la couronne à Cléopâtre, mais également à son fils ainé. À dix-sept ans, Cléopâtre doit épouser son frère de onze ans, ceci afin de préserver la paix dans le royaume. C’était sans compter le passif de la famille…

Sans surprise, Cléopâtre et son frère ne s’entendent guère. Le jeune pharaon est un garçon faible d’esprit et facilement influençable. Il s’entoure de ministres ambitieux et sans scrupules qui le persuadent que sa sœur/épouse cherche à le faire assassiner. Leur relation dégénère rapidement. Ptolémée soulève le peuple d’Alexandrie contre Cléopâtre qui doit fuir à l’étranger. L’histoire semble se répéter, mais c’est sans compter la venue en Égypte d’un certain général qui va changer la donne…
Cléopâtre et César : la reine sans trône et l’ambitieux général

À Rome, le grand général Jules César, fraichement élu consul, est en guerre ouverte avec son allié d’hier, Pompée. Ce dernier est vaincu à la bataille de Pharsale en -48. Il se réfugie en Égypte où il compte trouver de nouveaux soutiens. Mais César est sur ses talons, et il ne tarde pas à arriver lui aussi à Alexandrie avec plus de 3000 hommes. Ptolémée l’accueille à bras ouverts. Désireux de s’allier le puissant général romain, il lui offre un cadeau. Mais quand César ouvre le présent, c’est la douche froide. Avec effroi, il découvre la tête tranchée de Pompée. Si le jeune pharaon pensait s’attirer les faveurs du consul en lui offrant la tête de son ennemi, c’était mal connaître César. Attaché aux valeurs romaines, le général a horreur des mises en scènes macabres. De plus, même si Pompée était devenu son rival, il n’en avait pas moins de l’estime pour lui.
N’éprouvant que mépris pour ce pharaon fantoche à la merci d’avides conseillers, César décide de mettre fin à la guerre civile qui oppose le frère et la sœur. En effet, Rome a besoin des richesses de l’Égypte, et cette vendetta risque de mettre en péril cette alliance. Dès lors, le général convoque Cléopâtre à Alexandrie pour la réconcilier avec son frère.

Mais la reine proscrite ne peut entrer dans la ville sans risquer de se faire tuer. Aussi débarque-t-elle en secret, de nuit, sur un bateau de pêcheurs. Selon la légende, elle se serait dissimulée dans un tapis. Les textes grecs, eux, parlent plutôt d’un sac de marin. Quoiqu’il en soit, un homme se présente devant César, porteur d’un présent de la reine au grand général. Délicatement, il dépose son fardeau aux pieds du conquérant. César se méfie ; la sœur a peut-être les mêmes goûts douteux que le frère en matière de présents. Mais quand il découvre la reine d’Égypte, la surprise se dispute au ravissement. Ce cadeau-là semble nettement plus lui plaire ! Cléopâtre a vingt ans, elle est jeune et pleine d’un charme exotique qui le fascine. Qui plus est, elle porte une tunique translucide qui ne laisse guère de place à l’imagination. César, grand amateur de femmes, ne peut détourner les yeux de cette apparition quasi-divine. Son audace et l’érotisme qui se dégage d’elle le séduisent.
De son côté, Cléopâtre n’est pas désintéressée. Elle compte sur César pour retrouver son trône et n’hésite pas à utiliser son corps comme un outil politique pour parvenir à ses fins.
Le lendemain matin, quand Ptolémée apprend que sa sœur s’est introduite par la ruse dans le palais, il se précipite dans les appartements occupés par César. Avec stupeur, il y découvre sa sœur en compagnie du général romain dans une intimité qui ne laisse guère de doutes quant à la nature de leur relation. Fou de rage, il jette son diadème au sol, le piétine, hurle des insultes. Ses cris s’entendent dans tout le palais. Il ne compte pas en rester là, sa sœur doit payer son audace !
Ptolémée, accompagné de son autre sœur Arsinoé qui a pris son parti, lève une armée de 22000 hommes et assiège Alexandrie. César, avec ses 3000 soldats, parvient contre toute attente à lui tenir tête pendant près de deux mois. L’arrivée de renforts lui permet d’inverser la donne. Arsinoé est faite prisonnière, Ptolémée fuit. Mais dans sa course folle, il se noie. Cléopâtre exulte, la couronne est enfin sienne !

Pour César, c’est l’occasion idéale d’annexer l’Égypte. Cependant, il s’en abstient. Par amour pour sa reine dont il s’est follement épris ? La véritable raison est peut-être moins romantique. En laissant Cléopâtre sur le trône, il a la certitude d’avoir une alliée de choix qui lui doit tout…
Pour célébrer leur victoire, le conquérant romain et la reine orientale s’embarquent pour une croisière sur le Nil où ils laissent libre cours à leur passion. Le luxueux navire de Cléopâtre, véritable palais flottant, remonte le fleuve jusqu’à Assouan. Pour la reine d’Égypte, c’est l’occasion de montrer à son amant les richesses de son pays. César lui rend Chypre, lui promet que son royaume conservera sa souveraineté. En échange de son soutien, la reine s’engage à financer ses futures conquêtes. C’est durant cette « lune de miel », que Cléopâtre tombe enceinte de leur fils, Césarion.
Mais il est temps pour César de rentrer à Rome. Cléopâtre retourne à Alexandrie retrouver son nouvel époux qui n’est autre que son dernier frère, désormais Ptolémée XIV. Ce Ptolémée là n’est roi que de nom, sa soeur est la véritable dirigeante du royaume. Cléopâtre fait ses adieux à César, mais leur séparation sera de courte durée…

En 46, Cléopâtre se rend à Rome. Pour accueillir sa reine, César ne rechigne pas à la dépense. Il la loge dans sa villa favorite sans se préoccuper du scandale. Car César est marié, et son comportement avec cette étrangère, toute reine soit-elle, déplait. Mais si la souveraine égyptienne choque les plus austères, son côté exotique fascine les romaines qui cherchent à copier son style.
Dans l’ombre, un complot se trame. Rome est une république dont César n’a que trop bafoué les principes. En mars 44, il est poignardé par ses adversaires politiques. Sa mort suscite l’effroi, des émeutes éclatent, le Sénat est en proie à un tumulte sans précédent. Cléopâtre, privée de soutien, rentre à Alexandrie en toute hâte.
Cléopâtre et Marc-Antoine : la déesse de l’amour et le dieu du vin

Femme d’ambition, Cléopâtre n’a aucune envie de partager le pouvoir avec son frère. Ce mariage, c’était César qui l’avait voulu. Maintenant qu’il n’est plus là, elle s’empresse de l’éliminer. La famille, ça n’a jamais été son truc.
Pendant trois ans, Cléopâtre gouverne son pays tout en gardant un œil sur Rome. La menace de voir son royaume envahi est plus que jamais présente. Pour l’éviter, elle songe à forger une nouvelle alliance. À Rome, deux hommes se déchirent l’héritage de César : son neveu, l’austère Octave, un jeune homme obscur sans aucun fait d’armes, et Marc-Antoine, ancien bras droit de César, qui brille autant sur les champs de bataille que dans les tavernes. Comparé à Dionysos, c’est un noceur invétéré qui n’aime rien tant que le vin et les femmes. Cléopâtre connait sa réputation, elle décide donc de miser sur lui.
Quand elle apprend que Marc-Antoine est stationné à Tarse avec ses hommes, elle décide d’aller à sa rencontre. Pour l’occasion, elle a fait de son navire une véritable œuvre d’art : voiles pourpres, rames en argent, proue et poupe recouvertes d’or. La reine d’Égypte sait soigner ses entrées. Elle invite le général et ses hommes à diner. Quand ils montent à bord du palais flottant, ils sont accueillis par des superbes jeunes femmes vêtues en naïades qui leur offrent aussitôt à boire. Le banquet est somptueux, la musique divine, le vin coule à flot. Mais le plus bel ornement de cette soirée est sans nul doute la reine elle-même, habillée en Vénus. Marc-Antoine ne peut détourner le regard de celle qui a conquis César et qui, il le sait, est sur le point de le conquérir. Ils passent la nuit ensemble et quand elle repart à Alexandrie, Marc-Antoine la suit.

Dans le palais, les deux amants mènent une existence de plaisirs et de volupté. Ils donnent des fêtes somptueuses sans regarder à la dépense et fondent une assemblée nommée : « La Vie des Inimitables », dont les membres partagent leur goût pour les plaisirs de la vie. Selon la légende, Cléopâtre et son amant auraient un jour fait un pari : celui d’orchestrer le banquet le plus cher de l’histoire. La reine d’Égypte invite Marc-Antoine à un diner, certes somptueux, mais guère différent de ceux qu’elle organise d’ordinaire. Le Romain, pensant avoir gagné le pari, ne cache pas sa satisfaction. Mais Cléopâtre n’est pas le genre de femme à perdre. Elle demande qu’on lui amène un verre de vinaigre, détache une énorme perle de son oreille et la plonge dans le breuvage. La perle dissoute, elle boit le vinaigre. Pari gagné !

À Rome, les rumeurs sur la vie dissolue de Marc-Antoine et sa reine égyptienne vont bon train. Pour Octave, qui veut porter un coup à son rival trop populaire, c’est une aubaine. Il clame à qui veut l’entendre que Cléopâtre a ensorcelé Marc-Antoine, qu’il est devenu son esclave… Face à ces persiflages, et pour ne pas perdre le peu de soutiens qu’il lui reste au Sénat, Marc-Antoine doit rentrer à Rome. Cléopâtre est alors enceinte de jumeaux.
Pressé par ses partisans, Marc-Antoine doit conclure une alliance avec Octave. Il aura l’Orient, le neveu de César l’Occident. Pour sceller ce pacte, Marc-Antoine épouse la sœur d’Octave, Octavie, au grand désarroi de Cléopâtre.
Mais trois ans après son départ, il retourne à Alexandrie. À peine a-t-il posé les yeux sur Cléopâtre que la flamme est ravivée. La passion les submerge. Il répudie Octavie sans plus d’égards et épouse sa belle reine.
En -34, il organise un triomphe pour célébrer ses victoires. Mais contrairement à la coutume, le défilé se déroule à Alexandrie, les conquêtes sont offertes à l’Égypte.
Pour les Romains, c’est la goutte d’eau. La rupture est consommée. Octave, pour bien enfoncer le clou, fait ouvrir le testament de Marc-Antoine. Avec stupeur, il découvre que ce dernier demande à se faire inhumer en Égypte, avec sa reine, et non à Rome. Il a la preuve que Marc-Antoine a renié sa cité. Il le déclare ennemi de Rome, c’est de nouveau la guerre civile.
Une fin tragique

La bataille décisive qui oppose les deux Romains a lieu sur l’eau, près d’Actium. Pour Cléopâtre et Marc-Antoine, c’est une défaite totale. Ils fuient et retournent à Alexandrie où ils donnent des festins toujours plus somptueux. Ils savent que leur fin est proche et veulent profiter de la vie jusqu’au dernier moment. Quand les légions d’Octave arrivent, Cléopâtre se réfugie dans le mausolée qu’elle a fait construire près de son palais et se barricade. Marc-Antoine, lui, veut mourir « à la romaine », en s’empalant sur son épée. Peut-être trop ivre, ou simplement hésitant, il se rate. Gravement blessé, il est amené auprès de son grand amour. Hissé par une corde, il expire dans les bras de celle pour qui il a renoncé à Rome.

Octave, impatient de mettre la main sur la reine et son fabuleux trésor, se présente devant le mausolée. Cléopâtre, éperdue de chagrin, est sur le point de se suicider à son tour pour rejoindre son amant mais on l’en empêche in extremis. Octave est fou de joie : non seulement il a mis la main sur le somptueux trésor des Ptolémée, mais il va pouvoir ramener la reine d’Égypte comme butin pour son triomphe à Rome. C’est sans compter le caractère entêté de la souveraine. Elle revêt ses plus beaux vêtements, ses plus somptueux bijoux, se pare des attributs du pharaon et plonge la main dans un panier de figues. Au fond, elle le sait, est dissimulé un serpent. Une morsure, et la voilà qui se présente devant Osiris, le dieu des morts. Ses servantes ne veulent pas la quitter et décident de l’accompagner dans l’au-delà.
Octave, de son côté, reçoit un message de la reine lui demandant de l’inhumer aux côtés de Marc-Antoine. Comprenant immédiatement ce qu’elle manigance, il se précipite dans le mausolée. Mais c’est trop tard, la souveraine git, sans vie, entourée de ses deux servantes. La reine d’Égypte est morte, le mythe est né…
Si cette mort a contribué à construire la légende autour de la dernière reine d’Égypte, il n’est pas pour autant certain qu’elle ait péri sous le venin d’un serpent. Il est en effet peu probable qu’un seul serpent ait pu tuer trois personnes. De plus, selon certaines sources, Cléopâtre aurait plutôt utilisé du poison…
Sa vie durant, Cléopâtre a réussi à conserver l’indépendance de l’Égypte, mais sa mort marque la fin de cette autonomie. L’Égypte devient province romaine et plus jamais un pharaon ne règnera sur ce pays. Octave donne la coup de grâce à la République, prend le nom d’Auguste et amorce une nouvelle ère, celle de l’empire romain…
De Delacroix à Shakespeare, les artistes s’emparent de l’histoire de cette reine qui a su s’allier deux des plus grands généraux romains de son temps. Mais c’est la cinéma qui donne à Cléopâtre le visage que l’on s’imagine aujourd’hui… Brillante revanche pour cette femme qui, en se donnant la mort, accède sans le savoir à l’immortalité!





